Quelles sont nos zones érogènes ?

Catherine, vous allez nous parler des zones érogènes, mais au fait, c’est une zone érogène, qu’est-ce que c’est exactement ?
 

Ecouter la chronique du Dr Catherine Solano:

C’est un endroit du corps dont la stimulation est capable de déclencher l’excitation sexuelle, ou la faire monter éventuellement jusqu’à l’orgasme.
Claire : J’ai l’impression qu’il y a des zones érogènes plus efficaces que d’autres non ?
Oui, c’est pour cela que l’on classifie les zones érogènes en plusieurs catégories. Les zones érogènes qui sont les plus efficaces, on les appelle zones érogènes primaires. Disons que ce sont les zones gâchette de l’orgasme. Leur stimulation peut entraîner un orgasme.
Claire : Où sont-elles exactement ?
Catherine : Chez l’homme, il s’agit du pénis et du gland. Et la stimulation efficace est le frottement. Chez la femme, il s’agit du clitoris et de l’intérieur du vagin. Le clitoris est sensible aux caresses, aux frottements, l’intérieur du vagin, plutôt aux pressions appuyées.
Claire : Pourquoi ces zones sont-elles aussi sensibles ?
Catherine : Elles contiennent des corpuscules de volupté qui sont des capteurs de plaisir. Ces capteurs sont très spéciaux : ils fonctionnent seulement si la personne est en état de désir et d’excitation sexuelle. Sinon, ils restent en sommeil. C’est pour cela que les préliminaires de l’amour sont importants : ils permettent de réveiller les capteurs de plaisir, de les mettre sur on. Quand quelqu’un tente de faire l’amour sans que les capteurs soient en marche, une caresse sexuelle ne produit aucun effet agréable ni excitant.
Claire : les zones érogènes secondaires sont-elles nettement plus secondaires ?
Catherine : Non, elles sont aussi très importantes. Leur stimulation déclenche l’excitation des zones érogènes primaires, les éveille. Ensuite, ces zones érogènes secondaires participent à la montée du plaisir en intensifiant l’excitation.
Elles se situent chez l’homme autour du sexe, au niveau des bourses, de la face interne des cuisses, et toute la zone qui se situe en arrière des testicules et jusqu’à l’anus. Les mamelons font aussi partie des zones érogènes secondaires. Chez les femmes, ces zones érogènes secondaires comprennent aussi les seins et les mamelons, le pubis, le sillon inter fessier jusqu’à l’anus, les grandes et petites lèvres, l’intérieur des cuisses. Et pour les deux sexes, on peut y ajouter la bouche et les lèvres.
Claire : Et si on oublie ces zones érogènes secondaires pour aller droit au but ?
Catherine : Si vous zappez ces zones, le contact ne sera pas très agréable, car les capteurs de volupté ne sont pas éveillés. L’érection viendra moins bien, plus lente et moins forte, et la lubrification sera plus laborieuse. En vous aurez nettement moins de plaisir pendant l’excitation et au moment de l’orgasme.
Claire : Et il existe encore des zones tertiaires ?
Catherine : Oui, et elles sont très intéressantes, car ce sont elles qui font de vous un individu unique. Parce que chaque zone du corps peut devenir une zone érogène. Cela dépend du potentiel de votre corps, de votre histoire, de vos expériences.
Un exemple : la nuque est souvent une zone érogène de ce type. C’est dû à l’histoire de notre corps. La plupart des parents adorent faire des bisous dans le cou de leur bébé. Cela participe à lui donner du plaisir par un contact à cet endroit, donc à en faire potentiellement, plus tard, une zone érogène. C’est pourquoi masser un tout petit enfant éveille son corps au bonheur du contact, et cela sera inscrit dans son corps pour plus tard.
Claire : alors, si l’on n’a pas eu des parents qui nous câlinaient et nous massaient on a moins de zones érogènes ?

Catherine : Pas forcément ! Car ces zones, on les appelle aussi « zones érogènes potentielles », c’est-à-dire qu’on peut les éveiller, les découvrir toute sa vie. J’ai un patient qui, après avoir pratiqué des massages avec sa femme, m’a dit : « J’ai une zone érogène dans le creux derrière les genoux, et je ne m’en serais jamais rendu compte si je n’avais jamais fait de massages ! »
Toute notre vie, on peut découvrir de nouvelles zones de plaisir. Pour cela, il faut explorer. Et même un endroit qui, au début, n’est pas très érogène peut le devenir si l’on s’en occupe.
Claire : Le corps n’est pas seul en jeu dans le désir et le plaisir. Le mental joue beaucoup aussi non ?
Catherine : Oui, c’est pour cela que certains sexologues disent que la zone érogène la plus importante, c’est le cerveau. Car pour être en état de désir ou d’excitation, même sans contact, le cerveau suffit, avec les pensées et les émotions. On peut y ajouter les organes des sens qui sont aussi des capteurs érogènes, comme les yeux qui voient une image érotique, les oreilles qui entendent un murmure excitant, le goût ou l’odorat de la peau de l’autre. Ils remontent des informations érogènes au cerveau qui les reçoit et décide ou non de déclencher une excitation sexuelle.
Claire : Alors, ce mode d’emploi des zones érogènes ?
Catherine : Pour faire monter l’excitation, c’est bien de ne pas commencer par aller droit sur les zones érogènes primaires, mais de commencer par ce qui est le moins excitable. Et de manière progressive, aller de plus en plus vers les zones les plus excitables. Cela permet de faire monter la tension sexuelle, d’éprouver plus longtemps du plaisir et d’arriver à un orgasme plus intense.
La stimulation des zones primaires, puis secondaire augmente l’excitation sexuelle physique. Une caresse sur les mamelons, par exemple, va faciliter et intensifier l’érection pour un homme et la lubrification pour une femme.
Si l’on va directement au niveau du sexe, c’est-à-dire des zones sexuelles primaires, l’érection ou la lubrification seront de moins bonne qualité.
Et savoir aussi que si l’on ne se trouve pas très sensuel, c’est-à-dire si l’on connaît peu ses zones érogènes potentielles, qu’on soit un homme ou une femme, elles ne demandent qu’à se développer par des caresses ou des massages !

Pour le site Internet :
Quelles sont nos zones érogènes ?
Les zones érogènes sont des endroits du corps dont la stimulation déclenche ou augmente l’excitation sexuelle.
Les zones érogènes sont de trois sortes :
- Les zones érogène primaires qui peuvent déclencher l’orgasme. Chez l’homme, le pénis et chez la femme, le clitoris et le gland.
- Les zones érogènes secondaires peuvent déclencher et faire monter l’excitation sexuelle, mais généralement pas jusqu’à l’orgasme. Elles sont situées autour de la zone sexuelle et au niveau des seins et des mamelons.
- Les zones érogènes tertiaires sont plus personnelles et leurs lieux dépendent de l’histoire du corps de chacun et de la manière dont il a été éveillé au plaisir corporel. Par exemple, un enfant qui a été souvent massé par ses parents aura sans doute plus de zones érogènes tertiaires qu’un enfant qui n’a jamais été massé.
Le rapport sexuel idéal tient compte de ces zones érogènes !

C’est toujours mieux de ne pas commencer par aller droit sur les zones érogènes primaires, mais par les zones érogènes tertiaires disséminées sur le corps. Puis, de manière progressive, aller de plus en plus vers les zones les plus excitables, zones érogènes secondaires puis primaires. Cela permet de faire monter la tension sexuelle lentement, d’éprouver plus longtemps du plaisir et d’arriver à un orgasme plus intense, d’éviter l’éjaculation précoce.
Si l’on va directement au niveau du sexe, c’est-à-dire des zones sexuelles primaires, l’érection ou la lubrification seront de moins bonne qualité.
Et si l’on ne se trouve pas très sensuel, si l’on connaît peu ses zones érogènes tertiaires, que l’on soit un homme ou une femme, elles ne demandent qu’à s’éveiller et se développer par des caresses ou des massages !

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