Catherine, vous êtes médecin sexologue, et vous allez nous parler aujourd’hui, comme vous l’aviez promis, de la technique précise pour mesurer le sexe masculin. Pourquoi expliquer une chose qui paraît simple ?
Ecoutez la chronique du Dr C. Solano:
Catherine : C’est amusant parce que toutes les femmes me disent : mais pourquoi expliquer la manière de mesurer le pénis ? On ne voit pas bien ce qu’il y a à expliquer. En revanche, tous les hommes comprennent bien ! La raison pour laquelle il est important de connaître cette technique, c’est que quand on ne le mesure pas de la même manière que les médecins, le résultat peut être assez différent et varier de plusieurs centimètres. Et croyez-moi que pour un homme complexé ou stressé par la taille de son sexe, cela peut être important.
Sandrine : Alors, comment un homme doit-il mesurer son sexe pour obtenir des chiffres objectifs ?
Catherine : Tout d’abord, il faut utiliser une règle rigide, pas un mètre souple de couturière.
Ensuite, il faut faire cette mesure dans un environnement relativement chaud, sinon, sous l’effet du froid, le pénis se rétracte et rapetisse. Si vous êtes un homme et que vous vous êtes déjà baigné dans une eau glacée, vous voyez ce dont je parle.
Pour prendre sa mesure, commencer par étirer le pénis et le relâcher deux fois. Cela évite de mesurer un sexe qui serait rétracté.
Les mesures que les médecins donnent sont faites à partir de l’os du pubis, et non du niveau de la peau. Il faut donc enfoncer le plus possible la règle sur le dessus du pubis, juste au dessus du pénis. C’est important, car chez un homme en surpoids, s’il ne prend pas en compte cet espace, il peut perdre plusieurs centimètres, car le pénis est attaché en profondeur à l’os du pubispar un ligament très puissant.
Sandrine : Et ensuite, on lit les chiffres sur la règle rigide.
Catherine : Oui, mais il faut encore penser à ajouter en général 5 millimètres car sur une règle rigide, le bout de la règle correspond rarement au zéro. Il y a un espace entre le bout de la règle et le zéro et il faut mesurer cet espace et l’ajouter au chiffre obtenu.
Sandrine : Et une fois que l’on a mesuré, comment connaître la taille moyenne ? J’imagine que bien des hommes sont complexés à tort.
Catherine : Oui, je pense que beaucoup d’hommes sont complexés s’ils ont vu des images pornographiques où les hommes sont choisis pour leur sexe anormalement grand. Certains hommes ou femmes pensent qu’il s’agit de la norme, puisque forcément, ils ne voient pas les pénis de leurs voisins !
C’est un peu comme si on croyait qu’une femme normale doit faire au moins 1,80 m et peser 45 kilos maximum comme les top-models. La différence, c’est que les femmes dans la rue, on voit bien qu’elles ne sont pas comme ça ! Pour le pénis, c’est caché, donc on peut fantasmer ou se faire peur tout seul !
À l’état de repos, le pénis mesure entre 7,5 et 10,2 cm. En érection, la plupart des sexes masculins mesurent entre 12 et 17 cm de longueur. (Sources : la sexualité regards actuels, de B. Germain et P. Langis aux éditions Maloine)
Sandrine : Et pour les hommes en surpoids, si j’ai bien compris, leur sexe peut sembler plus petit. Est-ce qu’ils doivent maigrir pour améliorer cela ?
Catherine : Oui, c’est vrai qu’un homme en surpoids peut avoir ce que l’on appelle un pénis enfoui. Il est enfoui dans la graisse du pubis. Il peut maigrir pour redonner plus de longueur visuelle au pénis. Il y a aussi des chirurgiens qui pratiquent des lipoaspirations de la graisse du pubis pour désenfouir le pénis. Et puis, un petit truc connu, c’est que bien des hommes taillent un peu les poils de leur pubis parce que si ces poils sont très longs, leur sexe peut se trouver enfoui dans les poils. C’est plus simple que de mincir, mais pas aussi efficace !
Claire Hédon, journaliste à RFI présente depuis 2003 une émission consacrée à la santé dans le monde :"Priorité Santé". Le but : faire de la prévention auprès du grand public, l’informer sur ses droits, sur les traitements et les moyens d’y accéder.
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