Ecouter la chronique de Stéphane Besançon:

Les édulcorants sont des produits dits « sucrants » qui servent à donner un goût sucré aux aliments.Il existe deux grandes familles de produits:
- Les édulcorants caloriques
- Les édulcorants acaloriques

Claire Hédon : Quelles sont les différences entre ces deux familles d’édulcorants ?

Contrairement à ce que beaucoup pensent, il y a des édulcorants caloriquescomme les polyols (sorbitol, mannitol ou lactitol) et le fructose. Leur pouvoir hyperglycémiant est inférieur à celui du sucre (saccharose), mais il n’est pas nul. De même, leur valeur calorique est quasi identique à celui des glucides.
Il y a d’un autre côté les édulcorants acaloriques comme la saccharine ou l’aspartame. Ils sont aussi appelés des édulcorants intenses car leurs pouvoirs sucrants est 150 fois supérieur à celui du saccharose. Leur avantage réside dans le fait que leurs pouvoirs hyperglycémiant et calorique sont nuls.

Claire Hédon : Dans quels aliments retrouve-t-on ces édulcorants ?
On retrouve les édulcorants caloriques principalement dans les bonbons, les chewing-gums et dans le chocolat en tablette sous l’appellation « sans sucre ». Il faut bien se rappeler que ces produits contiennent la même quantité de calories que le produit classique.

Quant à eux les édulcorants acaloriques sont présents dans de nombreux produits alimentaires avec l’appellation « light », dans des glaces ou des desserts mais aussi en « sucrette » pour remplacer le sucre dans le thé ou le café. Leur intérêt est de permettre de consommer des boissons ou d’autres produits au gout sucré sans effet sur votre glycémie et sans apport calorique.

Claire Hédon : Est-ce qu’il y a des risques à consommer ces produits ?
Il y a de nombreuses controverses sur la toxicité de l’aspartame. Toutes les études réalisées montrent que l’aspartame ne pose pas de danger aux doses à laquelle elle est consommée classiquement. Des risques apparaissent au-dessus d’une dose supérieure à 10 canettes/jour de boissons.

Pour moi, le risque le plus important de ces produits est qu’ils ne permettent pas de modifier profondément les habitudes alimentaires de manière à être moins « accro » au goût sucré. De ce fait, sur le long terme les consommateurs peuvent être amenés à consommer plus d’aliments très sucrés.

Claire Hédon : Quelle est la conclusion que peuvent retenir nos auditeurs pour la consommation de ces produits diététiques?
Excepté dans le cas de maladies cardiovasculaires ou de diabète, il semble inutile d’investir dans ces produits souvent très couteux pour perdre du poids. Il est préférable d’apprendre progressivement à manger moins gras ou moins sucré. Votre goût se modifiera progressivement et votre envie de consommer des aliments très sucrés ou très gras diminuera.