Claire Hédon, journaliste à RFI présente depuis 2003 une émission consacrée à la santé dans le monde :"Priorité Santé". Le but : faire de la prévention auprès du grand public, l’informer sur ses droits, sur les traitements et les moyens d’y accéder.
La semaine passée vous nous avez donné des conseilssur l’alimentation à adopter durant la période du ramadan. Suite à cette chronique, nous avons reçu de nombreuses questions d’auditeurs atteints de différentes maladies qui souhaitent savoir s’ils doivent jeûner ou non ?
Ecouter la chronique de Stéphane Besançon:
Le jeûne du mois deRamadan n’est pas obligatoire ou peut être interrompu ou reporter (femmes enceintes)si une personne est atteinte d’une maladie et si le fait de jeûner peut entrainer des conséquences graves sur sa la santé. Le Coran spécifie ceci très clairement dans la sourate 2 versets 185 qui dit que « Allah cherche à vous faciliter l’accomplissement de la règle. Il ne cherche pas à vous la rendre difficile ».
Claire Hédon : On sait que, malgré tout, de nombreux patients atteints de maladies graves ne suivent pas les conseils médicaux et jeûnes quand même. Comment peut-on expliquer cette décision ?
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette décision Claire :
Le jeûne est un des 5 piliers de l’islam et de très nombreux pratiquants pensent qu’il faut les respecter dans leur intégralité.
De plus, le Ramadan est un moment de :
Convivialités et de partages en famille duquel de nombreuses personnes ne souhaitent pas être exclues.
Enfin, il y a aussi des personnes maladesqui ne souhaitent pas révéler leurs états de santé en société en devant expliquer pourquoi ils ne jeûnent pas.
Claire Hédon :Beaucoup de personnes malades pensent que comme ils font le Ramadan depuis plusieurs années, ils maitrisent la conduite à tenir et ne courent pas de risques. Ont-ils raison ?
C’est ce point qui pose le plus de problèmes. Il est très important que les auditeurs comprennent qu’un jeûne n’est pas le mêmed’une année sur l’autre pour deux raisons :
- La maladie évolue dans le temps, surtout si elle est chronique, donc les recommandations émises une année ne sont pas forcements les mêmes l’année suivante ;
- Comme nous l’avons vu la semaine passée, il ne faut pas oublier que le Ramadan se déplace sur le calendrier. La durée journalière du jeûne et la température extérieure lors de cette période vont donc être, dans de nombreux pays, différentes d’une année à l’autre. Un jeûne de 10h à 23° n’a pas le même impact sur l’organisme et ne se prépare pas de la même manière qu’un jeune de 15h à 42°.
Claire Hédon :En cas de doute, où doivent se renseigner nos auditeurs?
Il n’y a qu’une seule recommandation : prendre un avis médical, quelques semaines avant le début du Ramadan, afin de savoir si le jeûne est possible ou non. Et bien sûr, il ne faut pas oublier qu’il est possible d’interrompre le jeûne si son état de santé se dégrade au cours du mois de ramadan.
La semaine prochaine, nous consacrerons une chronique entièrement au jeûne du ramadan et au diabète.
Claire Hédon, journaliste à RFI présente depuis 2003 une émission consacrée à la santé dans le monde :"Priorité Santé". Le but : faire de la prévention auprès du grand public, l’informer sur ses droits, sur les traitements et les moyens d’y accéder.
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