Ecoutez la chronique de Sylvie Hazebroucq:

et oui votre hamster existe aussi dans les Pixar, Serge Marquis, il semble s’appeler la conscience. Nous retiendrons de cet extrait que le conseil précieux du poisson le plus heureux de l’océan est de nager droit devant lui quand ça ne va pas, et dans le même registre, voici une déclinaison de bons tuyaux bonne humeur sans entrainement nécessaire :

- Vous êtes perdus dans une administration et ne trouvez pas le bureau 523 ? Vous Serge Marquis recommandez dans ce cas précis, de se coller contre un mur les yeux fermés et de respirer profondément, jusqu’à ce que votre emplacement vous revienne. Dans une version avec enfants entre 3 et 5 ans, je vous propose d’organiser un jeu de piste, en laissant des trainées de madeleines par terre tel un petit poucet, les couloirs deviennent un lieu limite convivial, vous devenez la mère la plus joyeuse de la terre, vous passez une journée finalement très gaie, voir vous vous êtes fait de nouveaux amis si vous avez réussi à convaincre d’autres passants de jouer au jeu de cherche le bureau 523 avec moi, et vous dormez ce soir là comme une souche : cette journée restera inoubliable, vous avez dopé vos hormones de la joie, vous avez nourrit votre case nostalgie avec des souvenirs réjouissants, et vous n’avez plus peur de la bureaucratie.
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CLAIRE : deuxième exemple : devant un match de foot à la télé…
SH : Pour éviter de s’énerver devant sa télé et ses enfants, vous proposez des exercices de méditation : bon peut être que c’est mal connaître les supporters mais surtout, c’est négliger qu’un enfant de 3 ans contrôle mal ses excès d’énervements quand il va rejouer le match le lendemain au centre de loisirs. Comme il aura du mal à convaincre ses camarades de méditer à la mi temps, je vous propose plutôt de lui offrir une énorme balle en mousse, dédiée à la colère et d’ailleurs de la dessiner dessus sous forme de monstre, une balle qu’on peut frapper de toutes ses forces afin de laisser sortir les tensions nerveuses qui s’exercent en cas de sentiment de non respect. Ce genre de défouloir vous permet de ne pas garder au fond de vous une colère, mais de ne pas non plus la laisser sortir n’importe comment. Pour un enfant, le geste est simple, vous pouvez aussi lui proposer d’écraser des vieux feutres de toutes ses forces sur une page blanche, puis de relier les jolis points une fois la tension apaisée de cette façon. Vous avez ainsi transformé l’émotion en création, immédiatement, sans préparation, avec des gestes à la portée de tous, y compris des adultes d’ailleurs, et neurologiquement efficaces.

CLAIRE : un dernier exemple ? les corvées de maison … ?
SH : Vous redoutez une baisse de moral au moment de sortir les poubelles et autres corvées ménagères, vous proposez Serge Marquis des mantras de bons petits soldats qui ne réfléchis pas et exécute sa mission indispensable. Si votre enfant à la même piètre opinion de lui au même endroit : pourquoi ne pas plutôt essayer de battre son propre record de vitesse tous les soirs ? sortir les poubelles devient un moment divertissant, une bulle récréative, un lien social si vous participez en famille à ce micro concours.
De la même façon, votre petit vieux isolé à qui vous proposez de boire sa tasse de thè en se focalisant sur la saveur délicieuse et réconfortante de sa tisane : peut être pourrait il demander à ces petits enfants de le former aux réseaux sociaux, afin de monter un club des buveurs de thés via skype, qui lui permettra de boire son thé avec des tas d’autres papis dans le monde entier en temps réel, en apprenant peut être d’autres langues, d’autres rites, bref : d’avoir des projets !

CLAIRE : VOUS PROPOSEZ PLUTOT DE JOUER AVEC NOS ÉMOTIONS FINALEMENT ?
SH : c’est en tous cas un moyen accessible à absolument tous les enfants et tous les parents, pour trouver un juste milieu entre je n’aime que moi et je ne m’aime pas : crier par la fenêtre un bon coup ou ajouter une jolie bougie quand on est de corvée de mettre la table valent bien une méditation pour certains, rendre pittoresque le quotidien, équilibre mine de rien les émotions, et par ricochet, peuvent alléger les journées de ceux qui s’occupent des plus petits.
Et puis  transformer vos émotions en créations ne vous empêche pas de méditer, mais peut vous laisser le temps d’en avoir le réflexe.
Parce que finalement les émotions nous prouvent que nous sommes vivants, singuliers, que nous avons tous un disque dur d’indices émotionnels nous indiquant  qui nous sommes et de quoi nous avons besoin, que nos émotions nous aident à grandir, et que prendre des risques c’est découvrir de nouveaux horizons, mais ça ce n’est pas moi qui le dit, c’est encore DORIE dans NEMO …