Claire Hédon, journaliste à RFI présente depuis 2003 une émission consacrée à la santé dans le monde :"Priorité Santé". Le but : faire de la prévention auprès du grand public, l’informer sur ses droits, sur les traitements et les moyens d’y accéder.
la tradition du doudou « témoignage de soutien » est aussi courante que célèbre : certaines associations proposent de récolter votre vieux doudou pour en faire cadeau à un enfant en difficulté, d’autres mamies se regroupent pour tricoter des doudous plein d’amour à destination des mêmes enfants, et le nounours à nœud-nœud est un logo idéalement identifiable pour tout organisme se dévouant aux plus petits.
Ecouter la chronique de Sylvie Hazebroucq:
Le doudou est un objet transitionnel apportant du réconfort, jusque là je ne surprend personne,
Il est désigné par le pédo-psychanalyste Donal Winnicott au 20ème siècle,
Et si il s’agit généralement d’une peluche ou d’un morceau de tissu,
Le doudou reste l’accessoire de soutien moral par excellence, le remplaçant parfait d’un parent absent, le confident incontestable, bref : la définition du réconfort en 6 lettres.
Du coup, il prend parfois la forme du tee shirt de maman, de la casquette de papa, de la taie d’oreiller de la première maison, ou encore du torchon de la cuisine quand il y avait encore une maison.
CLAIRE : ET VOUS AVEZ RENCONTRÉ UN DOUDOU PARTICULIER ?
SH : plusieurs, Claire !
D’abord « les doudous atteints de maladies psychiatriques », inventés il y a quelques années par l’Allemand Martin Kittsteiner.
Ce sont des animaux, par exemple DUB est une tortue dépressive au regard tombant,
SLY est un serpent victime d’hallucinations au bout de sa queue où est accroché un hochet de bébé qu’il regarde aussi médusé qu’effrayé, et c’est fatiguant d’avoir en permanence des surprises désagréables,
le crocodile CROCO lui ne quitte jamais son petit matelas de survit puisqu’il a une phobie : celle de l’eau, pas de bol quand les copains ont le pied marin et la réputation de mangeurs de nageurs, non seulement on a peur, mais en plus on a honte !
ou encore Dolly : un mouton schizophrène qui se transforme en loup, et c’est horrible d’avoir l’air doux comme un agneau et de se révéler subitement cruel et agressif sans le vouloir.
Le doudou traditionnel est censé soutenir l’enfant dans son passage de la mère au monde extérieur : ces peluches posent question quant à ce « monde extérieur » (est ce qu’il nie tout être différent ? est ce que nous sommes nombreux à subir des émotions extrêmes ?), mais semblent des compagnons bien vus pour des enfants isolés par leur souffrance.
Ici on incarne des pathologies et des conséquences émotionnelles avec de la laine et de la polaire.
CLAIRE : mais ce n’est pas le seule série de doudous particuliers que vous avez trouvé…
SH : sur le site internet GIANT MICROBES, microbes géants, vous pouvez acheter pour 10 euros en moyenne, un microbe un million de fois plus grand que sa taille au microscope, sous forme de petite peluche présenté comme un doudou.
Et un microbe agrandi un millions de fois fait 10 cm environ.
Vous aurez ainsi dans votre sac à main, votre grippe H1N1, votre tétanos, votre herpès ou votre ulcère à l’estomac, et votre souci de santé devrait se sentir moins seul.
Côté enfant, ces petites peluches entre santé publique et mauvais goût, trouvent un écho avec des microbes qui n’en sont pas tout à fait, puisqu’on peut se procurer le mal au ventre, le mal aux oreilles, ou le doudou étrangement nommé : « la vie sur mars ! »
Ces grigris sont des interlocuteurs aux couleurs vives, aux antennes rigolotes et aux yeux très cartoons, permettant de se focaliser sur un objet transitionnel là encore, de s’adresser directement à ses globules blancs et rouges, à une cellule nerveuse ou hépatique, ou encore à sa varicelle.
Au vu des commentaires nombreux des propriétaires sur les réseaux sociaux, l’idée est tout à fait salvatrice, et la rencontre à profondément aidé certains d’entre eux.
Attention toutefois si vous projeter d’en offrir : la notice néglige d’imposer un sens de l’humour à toute épreuve.
Claire Hédon, journaliste à RFI présente depuis 2003 une émission consacrée à la santé dans le monde :"Priorité Santé". Le but : faire de la prévention auprès du grand public, l’informer sur ses droits, sur les traitements et les moyens d’y accéder.
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