Claire Hédon, journaliste à RFI présente depuis 2003 une émission consacrée à la santé dans le monde :"Priorité Santé". Le but : faire de la prévention auprès du grand public, l’informer sur ses droits, sur les traitements et les moyens d’y accéder.
Le rôle des hommes dans la sexualité féminine…
Claire : Catherine, vous allez nous parler du rôle des hommes dans la sexualité féminine. Qu’est-ce qui vous a amené à choisir ce sujet ?
Catherine :Parler de l’IVG me fait réagir au quart de tour par rapport au rôle masculin. Trop souvent, une toute jeune femme enceinte s’entend dire par son partenaire « débrouille toi » quand il ne souhaite pas d’enfant. Je trouve que c’est important de se pencher sur le rôle de l’homme dans la sexualité féminine. Et il y a pas mal de choses à dire !
Claire :Par rapport à l’IVG, qu’auriez-vous à dire ?
Catherine : Je pense qu’il faut commencer bien avant l’IVG. Quand un couple décide d’avoir des relations sexuelles, ils prennent, ensemble, le risque d’avoir un enfant. Il m’apparaît donc que tous les deux doivent absolument parler avant de commencer leur vie sexuelle, de cette possibilité d’enfant. Que vont-ils en faire ? S’ils ont envie d’un enfant, aucun problème. Encore faut-il être d’accord. Mais, c’est rarement le cas au début de la vie sexuelle par exemple.
Donc un jeune homme devrait TOUJOURS proposer à sa partenaire de parler de contraception. Et je trouve même que c’est à lui de le faire plus qu’à elle. En effet, c’est souvent elle qui va prendre sur elle le poids que représente la contraception, alors, la moindre des choses, c’est qu’il soit attentif à elle !
Alors, l’homme idéal, pour moi, serait celui qui en parle, et qui propose d’accompagner sa partenaire chez le médecin ou au planning familial pour choisir ensemble la contraception.
Quand je vois des jeunes femmes demander à leur maman de les accompagner chez le médecin, je trouve que ce n’est pas leur rôle. Ce serait celui de leur amoureux.
Claire : Et ensuite, quel serait son rôle à ce garçon ?
Catherine :C’est de continuer à accompagner sa contraception. Par exemple, si elle prend la pilule, lui rappeler l’heure de la prendre. Lui demander si elle la supporte bien. Idem si c’est une autre contraception que la pilule. Considérer que cette contraception, ce n’est pas pour elle toute seule, c’est pour tous les deux.
Et là, j’insiste. Je ne parle pas uniquement pour les jeunes. Une femme mariée, par exemple, va sans doute changer de contraception plusieurs fois dans sa vie. Il faut que son mari s’y intéresse, participe. Que ce soit un choix à deux. C’est comme ça que l’on forme un couple où l’on se sent bien.
Claire : Et si l’on en arrive à l’IVG ?
Catherine : Idéalement, c’est une décision à prendre à deux. Et quand elle est prise, une femme a besoin de soutien, avant, pendant et après ! C’est le rôle de son homme d’être présent.
Claire : Et je pense que vous allez continuer pendant la grossesse !
Catherine : Exactement !Un homme attentif, vaêtre présent et soutenant pendant la grossesse. Il va s’intéresser aux changements de sa femme, et à ses petits soucis. Après tout, c’est son enfant que porte sa femme. Et puis ensuite aussi. Quand l’enfant est né, pendant quelques mois, la maman est souvent très fatiguée. Parce qu’une grossesse et un accouchement, on dit parfois que c’est aussi fatigant que de passer une épreuve des jeux olympiques sans être forcément une championne au départ.
Je pense, sur le plan sexuel, à la reprise des relations après un accouchement. C’est au papa d’attendre que la nouvelle maman soit prête. Pas à elle de faire des efforts quand elle a mal après une épisiotomie par exemple, ou qu’elle est épuisée parce qu’elle dort peu.
Claire Hédon, journaliste à RFI présente depuis 2003 une émission consacrée à la santé dans le monde :"Priorité Santé". Le but : faire de la prévention auprès du grand public, l’informer sur ses droits, sur les traitements et les moyens d’y accéder.
1 Comments
Mais plus souvent ici en afrique, dans le jeune couple marié, c'est la jeune femme qui s'oppose à la contraception.Elle pence plus à la valeur sociale d'avoir un enfant qu'aux possibilités de son conjoint à supporter le cout de la grossesse et l'élévation de l'enfant qui en viendra.
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