Les régimes amaigrissants et leurs risques

 

Avec l’été les régimes sont en vitrine des libraires, des magasine, et des émissions…
Mais si l’on échange volontiers avec ses collègues et voisins sur leurs succès, leurs risques sont moins connus.
Vous nous avez indiqué récemment les dangers des médicaments censés faire perdre du poids, les régimes sont-ils aussi à risque, et dans ce cas, que reste-t-il à faire ou à conseiller ? 
 

 

 

Effectivement en matière de régimes amaigrissants, on voit et on entend tout et son contraire ! Ne parlons pas ici de « maigrir en dormant, de crèmes miracles, ou des piqûres anti-graisse », désormais interdites, mais des régimes alimentaires proprement dits.
L’obésité et le surpoids, surtout s’il existe des facteurs de risque (diabète, cholestérol, hypertension), justifient des mesures sérieuses, et les conseils spécialisés d’un médecin, généraliste ou endocrinologue ou nutritionniste, et souvent d’une diététicienne, et, d’autre part le maintien ou la reprise d’une activité physique régulière.
Mais il peut être aussi légitime de vouloir perdre des kilos excédentaires, même si l’on n’est pas obèse, pour se sentir plus à l’aise, vis-à-vis de son image, de son activité physique, de son souffle, et même de ses vêtements..
Le conseil, en général, est de ne pas vouloir aller trop loin, trop vite et trop fort, le risque étant alors d’être fatigué, carencé, et de reprendre (avec supplément) les kilos perdus.
 
 
 
Les diverses méthodes, anciennes ou à la mode, conseillées dans les revues et livres, ou par le bouche à oreille, font elles l’objet d’ évaluations objectives ?
 
 
Vous savez que depuis la grande étude SUVIMAX nous disposons pour les composants de l’alimentation et notamment les vitamines, le sel, les oligo-éléments, les minéraux (fer, calcium..), de normes, appelées « apport nutritionnel conseillé » (ANC), que l’on trouve d’ailleurs sur les emballages de nombreux produits de consommation.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail(ANSES) a été saisie d’une demande d’évaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d’amaigrissement. Elle vient de rendre son rapport en ciblant 15 régimes parmi les plus pratiqués, notamment Atkins, Montignac, Dukan, Mayo, Weight watchers, Fricker, Scarsdale.. et même Citron Détox et Soupe au chou !
 
 
 
Nous sommes bien curieux de savoir, peut-être pas les détails de chacun, mais si les suivre comporte des risques réels ?
 
Pour les détails je vous renvoie effectivement au site de l’ANSES.
Prenons si vous voulez des méthodes très en vogue :
Le régime Dukan, qui comporte d’ailleurs des phases 1, 2 et 3 : Il est normo-calorique (1800 à 2200), donc peu restrictif, très riche en protéines, ce qui limite l’appétit.
Il et apporte du fer, du magnésium, du calcium , des vitamines B9 et D, mais il est trop riche en graisses et peut poser des problèmes aux patients artériels ou en insuffisance rénale, et il est très pauvre en fibres, en vitamine C et en sucres.
 
Le régime Montignac, plus hypocalorique (1100-1400), assez équilibré, apporte un peu trop de graisses, et manque de fibres et de vitamines.
 
Le Citron-Détox et le « Soupe au chou » sont vraiment trop restrictifs ( 600 calories..) et s‘apparentent plus à un jeûne : résultats rapides, à risque chez les personnes fragiles, et reprise tout aussi rapide à l’arrêt.
 
 
En conclusion, faut-il demander un conseil spécialisé dans tous les cas ?
 
 
Je pense que le public s’informe mieux, même si l’internet et les conseils des uns ou des autres recèlent bien des dangers, surtout de carence, par exemple à long ou moyen terme sur les os, la peau, les cheveux, les règles.. Chacun devrait pouvoir évaluer si un régime est équilibré, s’il apporte assez de fibres, de vitamines, de calcium, et dans certains cas prendre en plus ces éléments nutritionnels.
 Le conseil le plus important est de ne pas aller trop vite, et de faire de l’exercice, qui lui-même ne fait pas maigrir, mais oriente la perte de poids vers la graisse, et non vers les muscles, ce qui   permet aussi de n’être pas fatigué par le régime.
 Ecoutez la chronique du Pr A. Krivitzky:

 

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