Odeurs et sexualité

 

 Tout d'abord, il y a les odeurs qui ne sont pas perçues, celles qu'on appelle les phéromones.
Il s’agit de substances volatiles fabriquées par notre corps. Elles s'évaporent à l’extérieur pour être captées par une autre personnes en envoyant un message.
Ces substances proviennent deszones de pilosité, les aisselles, le pubis, la vulve. Elles sont secrétées par les glandes sudoripares.

 

 

 
Il existe de phéromones attirantes et d'autres répulsives. La phéromone masculine attirante est par exemple l’androsténol et une autre plutôt repoussante chez les hommes, l’androsténone. Or la phéromone attirante se dégrade assez vite et produit la phéromone repoussante (sous l’effet des bactéries). Cela veut peut-être dire que la nature a prévu que les femmes préfèrent les hommes qui se lavent !
 
La vulve secrète des phéromones que l’on a nommées « copulines ».
Des hommes exposés à une copuline trouvent une femme plus séduisante, surtout si ce sont des copulines produites en période d’ovulation. Et c’est spécialement notable pour les femmes qu’ils ne trouvent pas séduisantes naturellement.
Et chez un hommes, respirer des copulines fait augmenter la testostérone, hormone du désir.
 
En pratique, dans la vie quotidienne :
L’hyper hygiène ou l’hyper parfum est susceptible de perturber les phéromones.
Ainsi, la proximité physique, le fait de sentir l’odeur de l’autre augmente sans doute l’attraction, le désir.
Des laboratoires vendent des parfums contenant soit-disant ces phéromones. Mais il n’est pas certain que leur contenu corresponde réellement à la molécule active, ni que la dose soit adaptée.
 
- Les odeurs que l'on perçoit et qui influencent la sexualité :
Les odeurs corporelles classiques.
Certaines personnes ont une répulsion pour les odeurs sexuelles : l’odeur de la transpiration, des pertes féminines, du sperme…
Pourtant, quand on est bien dans sa peau, bien dans son couple et propre, on aime l’odeur du corps de l’autre. Et elle est même très stimulante.
Les odeurs corporelles peuvent se révéler très repoussantes pour certaines personnes pour diverses raisons :
 
- Elles ont eu des expériences de mauvaise hygiène : La première fois que l’on a un contact sexuel laisse une empreinte. L’odeur y joue un rôle important. Elle peut laisser un souvenir positif ou très négatif. Les souvenirs olfactifs laissent des empreintes très fortes, car il s’agit d’un sens vraiment primitif. Le réflexe de dégoût ou d’attirance est instinctif, impulsif. Et une odeur ramène des souvenirs (madeleine de Proust)
 
- On leur a appris dans leur enfance que c’était sale : Ne te touche pas là, va te laver les mains. Incitation forte à se désodoriser, à se parfumer. On a pu aussi leur apprendre que la sexualité était dangereuse. (risque de sida, de grossesse non désirée..)
 
- Elles ont du mal à considérer la proximité de la zone sexuelle, celle qui sert à faire l’amour avec les zones d’excrétion que sont l’urètre et l’anus.
 
Au total, une bonne hygiène est importante, ni trop intensive, ni trop irrégulière ; mais elle ne devrait pas agresser la flore vaginale, ni empêcher les phéromones d’agir.
Ecoutez la chronique du DR C.Solano
 

 

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