Le cholestérol , le bon , le moins bon, le mauvais…

Parmi les examens biologiques courants prescrits par le médecin, le taux du cholestérol semble important, mais le patient, qui n’est pas forcément malade, s’interroge souvent sur l’interprétation des différents sigles : HDL, LDL, triglycérides, et sur les conséquences de cette avalanche de chiffres sur sa santé et son traitement.

 

Cette interprétation repose sur la notion de « facteurs du risque vasculaire ».
Le risque vasculaire est la probabilité de développer dans les cinq ou les dix prochaines années un événement sérieux, tel un infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral, ou au pire une mort subite.
On comprend par exemple que ce risque n’est pas le même à 20 ans ou à 75 ans.. Ainsi l’âge est-il l’un des principaux facteurs de risque, mais il n’est pas le seul !
Les trois facteurs majeurs sont l’hypertension artérielle, le tabagisme et l’excès de cholestérol.
On pourrait aussi citer l’hérédité, le diabète, l’inactivité physique, la pauvreté..

Ce qui est important c’est que certains facteurs de risque sont dits « modifiables », par la diététique, l’exercice et les médicaments. On a ainsi la possibilité de diminuer le risque.

Pourquoi parle-t-on de bon et de mauvais cholestérol ?

Le cholestérol est utile, par exemple il sert de base à la synthèse de certaines hormones, comme la cortisone, mais un taux élevé peut être agressif sur les parois des artères.
Les graisses (ou lipides sanguins) circulent de façon liée à des protéines, formant des lipoprotéines, chargées de cholestérol ou de triglycérides. Selon la densité de ces fractions on parle de HDL pour celles dont la densité est élevée (High Density) et de LDL pour celles de basse densité (Low Density). Le HDL a une fonction protectrice, en épurant les vaisseaux et les tissus du cholestérol : c’est le « bon ». Le LDL au contraire peut agresser la tunique intime des artères, et y constituer progressivement des dépôts, les plaques d’athérome, qui pourront rétrécir le calibre du vaisseau, l’obstruer, ou s’en détacher.

Le taux du cholestérol total représente la somme de différentes fractions. On souhaite que ce taux soit inférieur à 2 grammes par litre, mais c’est avant tout le chiffre des fractions HDL et LDL qui est important, et plus accessoirement celui des triglycérides.

Chez l’homme le bon cholestérol devrait dépasser 0, 40 g/L, chez la femme 0,50g/l
Dans les deux sexes le taux du LDL, c’est à dire du moins bon, ou mauvais, peut être calculé à partir d’une formule. Le taux souhaitable dépend en fait des autres facteurs du risque vasculaire, par exemple le tabac, l’hypertension, le diabète, ou même d’une histoire antérieure d’événement cardio-vasculaire : infarctus, angine de poitrine, pose de stents sur les artères, etc.
Ainsi chez une personne jeune, active, sans autre facteur de risque on admet un taux de LDL jusqu’à 1,9 g/l.
Au contraire chez un sujet avec de nombreux facteurs de risque on recherchera un taux inférieur à 1,30 g/l, ou même inférieur à 1g/l de LDL cholestérol.
Enfin le taux de triglycérides devrait être inférieur à 1,50 g/l.


Puisque ce risque, lié au cholestérol est modifiable, comment y parvenir ? Est-ce le régime qui est déterminant, par exemple un régime pauvre en graisses ?

Contrairement à une idée répandue le taux de cholestérol ne dépend que très partiellement du régime et de l‘apport de graisses par l’alimentation : le cholestérol est fabriqué par l’organisme, et chez certains sujets de façon excessive.
Certes un régime équilibré, riche en fibres, en fruits, en graisses insaturées, et en oméga 3, comme les poissons gras, est favorable, mais, dès qu’un taux véritablement bas de LDL est recherché, un traitement médicamenteux continu devient indispensable.
Augmenter le taux du bon cholestérol n’est pas aisé, même par les médicaments.
Les femmes avant la ménopause bénéficient de leur hormone ovarienne, l’oestradiol qui élève le HDL et les protège.
L’exercice physique régulier est l’un des moyens d’élever quelque peu ce HDL.
Par ailleurs l’excès d’alcool, de sucre, ou le diabète lui-même élèvent les triglycérides.

Les médicaments qui abaissent le cholestérol diminuent-ils réellement le risque vasculaire ?

De nombreuses études contrôlées utilisant les médicaments hypocholestérolémiants, chez des sujets à risque ou chez des patients déjà atteints par les conséquences de l’athérome, ont permis de réduire le risque de façon très significative, tout à fait parallèle à la baisse du LDL cholestérol.
Le traitement est continu, et s’il entraîne parfois des douleurs musculaires conduisant à changer de molécule, on dispose d’un recul important vis à vis de leur efficacité et de leur tolérance.

Ecouter la chronique du Pr Krivitzky

1 Comments

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