28 sept. 2009 - 17:41
En effet, pour une société, c’est un atout, pour un individu donné, elle peut être source d’un déracinement terrible et d’un déséquilibre important dans sa vie de couple et de famille.
- Quand un couple est séparé, la vie sexuelle ne peut se vivre dans des conditions « normales ». Le conjoint s’éloigne parfois géographiquement pour des semaines, des mois ou des années. Si les partenaires ne parviennent pas à s’adapter, les tensions allant parfois jusqu’à la rupture se produisent.
- Même quand la vie sexuelle ne pose pas de problème particulier, l’intimité du couple s’en ressent. Les deux partenaires peuvent s’éloigner émotionnellement, ce qui occasionne parfois de grandes souffrances.
- L’éloignement des enfants pose aussi parfois d’énormes difficultés, le parent présent auprès des enfants devant tout gérer quand l’autre parent se sent exclu de la cellule familiale.
- La distance avec le tissu social habituel, la famille, les amis proches est sources de tristesse et de sentiment de solitude. Une étude du BMJ a montré que si l’on vit à moins de 800 mètre d’un proche heureux (parents, amis), la probabilité d’être heureux augmente de 42 %. Alors, partir loin de son environnement n’aide pas à se sentir heureux.
Le Pr Michel Debout a ajouté que la banale mobilité quotidienne présente elle aussi des répercussions parfois importantes. Quand une personne passe 3 heures par jour dans les transports, le temps qu’elle peut consacrer à ses enfants ou à son partenaire, se trouve réduit à une peau de chagrin. La stabilité familiale et amoureuse peut ne pas s’y retrouver.
Au total, être mobile quand on le choisit peut se révéler une riche expérience. Quand on vous l’impose, cela peut s’avérer une catastrophe. Aussi, avant de partir, soyez réaliste, et demandez-vous ce que vous êtes capable de supporter. Acceptez vos limites pour pouvoir être heureux dans votre vie amoureuse, familiale, et professionnelle.
Pour écouter la toltaliter de la chronique du Dr Catherine Solano